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4 idées reçues oubliées après notre voyage à Cuba

  • Photo du rédacteur: Sarah Rebouh
    Sarah Rebouh
  • 21 août 2015
  • 4 min de lecture

Tout a été écrit sur Cuba. Les pires, comme les meilleures histoires. Alors nous, on a décidé de tordre le cou à quatre idées reçues. On y est allé. On en est tombées amoureuses. Nos ressentis après un voyage de 1800 km à travers cette île fascinante, réalisé en juillet 2015.

Les Cubains vivent dans la misère

Tout dépend dans quelle mesure. Oui, les Cubains gagnent en moyenne 20€ par mois. Ils n'ont pas tous les moyens d'acheter une voiture. Ils ne mangent pas de la viande aussi souvent que nous. Mais en deux semaines de voyage, et plus de 1800 km parcourus à travers l'île, nous n'avons vu aucun Cubain dormir dans la rue ou mendier. Nous n'avons pas non plus aperçu de bidons-villes (même si certains quartiers sont très mal en point et certains bâtiments très délabrés !). Les magasins sont parfois bien vides, mais les Cubains sont les rois de la débrouille et aucun n'est victime de malnutrition. Los Cubanos affichent toujours une hygiène corporelle impeccable, malgré les chaleurs étouffantes. Et ça franchement, on l'avoue, c'est fort ! Ils bénéficient également d'un des meilleurs système de santé du monde, gratuit pour tous.

À Cuba, les écarts de richesse entre les plus riches et les plus pauvres sont bien inférieurs à ceux de la France. Ce qui explique, selon nous, que l'on rencontre très peu de violence en voyageant à Cuba.

Alors oui, le niveau de vie des cubains est bien plus faible que le nôtre, mais sont-ils moins heureux ?

Les touristes sont des portes-feuilles ambulants

Les voyageurs ont parfois l'impression d'être des distributeurs de monnaie sur pattes, d'autant plus dans les pays économiquement pauvres. C'est le jeu quand on voyage. Il faut être prêt à distribuer quelques pièces contre un petit service parfois imposé, comme ce laveur de vitre un peu insistant à Santa clara...À Cuba, les touristes sont surtout sollicités par les "taxis" (coco-taxis, tuc tuc, cyclos-taxis...) très nombreux en ville et même en campagne. Quelques personnages vêtus de tenues "typiques" se postent aussi le long des vieux bâtiments colorés et réclament des photos en échange de quelques CUC (monnaie du touriste) . Rien de bien méchant. En deux semaines de voyage, un enfant a été un peu insistant et a tourné un peu trop autour de notre sac. Il a rebroussé chemin à la vitesse de l'éclair après un regard noir et un "No nos moleste !" bien lancé.

Pour le reste, nous avons rencontré un vieil homme à Santa Clara, Jimmy, qui nous a offert gracieusement le célèbre billet local du Che (alors que les Cubains l'échangent habituellement contre de l'argent). Nous avons également troqué du savon, contre des petits souvenirs. À La Havane, on s'est vue offrir des cacahuètes grillées roulées dans du papier. Des Cubains nous ont gentiment cédé leur place à la banque, après plusieurs heures d'attente.

Bref... Comme lors de tout voyage, il suffit de rester un peu sur ses gardes, en tout cas au premier abord. Avec cette petite méthode, aucun risque de devenir le pigeon idéal ;-)

Le culte de la personnalité est omniprésent

À Cuba, ne soyez pas étonné de voir des panneaux aux inscriptions révolutionnaires à l'entrée des villes. Par contre, aucune publicité commerciale ne trône le long des routes ou dans les villes. On peut lire régulièrement des messages comme "La patria o la muerte", "Mis suenos no tendran fronteras" ou encore "Revolucion en todos los pueblos". Concernant le culte de la personnalité, il est vrai que le visage de Fidel Castro apparaît régulièrement sur les murs ou sur des affiches. Mais bien moins que celui du Che, ou de Camilo Cienfuegos (autre figure de la révolution cubaine méconnue en France). De manière générale, la révolution est une religion, mais rien d'étonnant lorsqu'on se penche un peu sur l'histoire de ce pays.

La parole est muselée à Cuba

Pendant notre périple, nous avons été étonnées par la solide culture de nombreux Cubains. Il faut savoir que là -bas, l'école est gratuite pour tous, jusqu'à la fin de l'université. Il n'est donc pas rare de croiser des autochtones diplômés ou parlant plusieurs langues, malgré le fait qu'il est pratiquement impossible pour eux de voyager. Évidemment, à Cuba, la parole n'est pas aussi libérée qu'en France ! Et à écouter le nombre d'absurdité diffusées sur certains médias à longueur de journée, on peut vous dire que ça fait un bien fou (ironie... mais quand même).

Alors, malgré ce qu'on a pu nous dire avant le départ, plusieurs Cubains n'ont pas hésité à aborder la question de l'embargo américain ou des Castro au pouvoir sur l'île. "Le gouvernement fait tout pour les touristes et rien pour les Cubains. Tout coûte cher pour nous" nous a confié notre chauffeur de cyclo-taxi, Youri. "Vous, en France, vous pouvez voyager, voter pour plusieurs partis" nous a expliqué notre ami Jimmy, tout en avouant que son pire cauchemar était de voir Cuba retomber entre les mains des États-Unis.

Certains commentateurs sur les forums parlent d'une police omniprésente, agressive. Soit nous étions aveuglées par la beauté des paysages et n'avons pas remarqué les milliers de voitures de police sur les routes, soit il n'y a pas plus de policiers qu'en France, et pas plus agressifs non plus.

Alors oui, Cuba est un pays rempli de contradictions. Mais chaque visiteur en sortira grandit.

"Cuba ne se raconte pas, Cuba se vit", Association Cuba Linda

 
 
 

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